La Bonne Vague

L’histoire de 3 monuments du célèbre Gustave Eiffel

Aujourd’hui un homme, une histoire et on commence avec une tête d’affiche. Un personnage largement connu des Français et dont la notoriété excède nos frontières. Son œuvre phare et éponyme est l’un des monuments payants les plus visités au monde où s’agglutinent près de 6 millions de visiteurs par an. Alors place à 3 monuments moins connus d’un grand monsieur en la personne de Gustave Eiffel.

La passerelle Saint-Jean, la réalisation préliminaire à l’œuvre de Monsieur Eiffel

La passerelle Saint-Jean ou passerelle Eiffel est un ancien pont ferroviaire situé sur la Garonne à Bordeaux. Il avait pour vocation de relier deux compagnies ferroviaires, la Compagnie des Chemins de fer du Midi et celle d’Orléans.

Conçu par un certain Stanislas de Laroche-Tolay, il a permis à Alexandre Gustave Bonickhausen dit Eiffel de faire ses armes. Dans un premier temps, en tant que jeune ingénieur et conducteur de travaux.

Bâti en fer puddlé et d’une longueur de 509,69 mètres, la construction de cet ouvrage s’échelonne de 1858 à 1860.

Sa participation au gros œuvre va être, pour Gustave Eiffel, l’occasion d’utiliser plusieurs innovations. Telles que le rivetage des poutres à treillis qui permettent une plus grande résistance aux vibrations. Mais la jeune tête brûlée va surtout révéler tout son talent au moment de la construction des fondations. Au cours de laquelle il soumet la technique de fondation à l’air comprimé lors de l’exécution des piles tubulaires, alors connu sous le nom de procédé Triger.

Le pont connaît son achèvement au terme de 26 mois de travaux avec son inauguration le 8 juillet 1860.

Délaissée au détriment d’un axe plus moderne le 8 mai 2008, la passerelle de Saint-Jean est depuis l’objet de travaux de réhabilitation.

En dépit de cela, cet édifice représente avant tout pour Gustave Eiffel le rouage fondateur de sa carrière internationale.

Considéré comme l’un des plus grands ponts de son temps, à la fois en raison de ses dimensions imposantes et de sa technique de construction pionnière, il fait figure d’exception parmi ce type de structure à son époque. Un sacré héritage !

Le viaduc de Garabit, la signature de Gustave Eiffel en Auvergne-Rhône-Alpes

Ensuite, le viaduc de Garabit est un viaduc ferroviaire français. Véritable ouvrage d’art de la ligne des Causses, il permet le franchissement des gorges de la Truyère.

Cette réalisation fait la fierté de la commune de Ruynes-en-Margeride et de la commune de Val d’Arcomie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Au cours des années 1870, l’extension de la ligne de chemin de fer gagne le sud. Le but étant de relier Paris à Béziers. L’ingénieur des ponts et chaussées Léon Boyer, alors en charge de ce projet, en confie la finalisation et la réalisation à notre non moins émérite, Gustave Eiffel.

Lancé en janvier 1880, quatre années de travaux ont été mises à profit afin de réaliser ce superbe géant de fer.

Un majestueux viaduc de 564 mètres de long et 122 mètres de haut. Homme de tous les records, ce Gustave Eiffel. Avec cette réalisation, ce dernier signe ce qu’on reconnaîtra un temps comme « le plus haut viaduc du monde ». Son arche ne démérite pas non plus, puisqu’elle est considérée jusqu’en 1886 comme celle ayant la plus grande portée au monde.

Sa mise en service a lieu en 1888 par la Compagnie des chemins de fer du Midi et du Canal latéral à la Garonne, alors concessionnaire de la ligne.

D’ouvrage de nécessité à chef d’œuvre il n’y a qu’un pas, puisqu’après son inscription en 1965, le viaduc de Garabit s’avère finalement consacré. Et Monument historique s’il vous plaît !

Une procédure reste encore en suspens car depuis 2017, le monument fait partie d’une procédure de candidature à l’UNESCO. Cette dernière regroupe 6 viaducs metalliques à grande arche en Allemagne, en Italie, au Portugal et en France. Le viaduc de Garabit et le viaduc du Viaur représentent quant à eux la partie française.

2 œuvres qui constituent les prémisses de l’héritage de Gustave Eiffel à travers cette sélection de monuments. Quoi d’autre ?

Le pont métallique sur l’Adour, le pont de Gustave Eiffel dans les Landes

Enfin, le pont métallique franchissant l’Adour sur la commune de Cazères-sur-l’Adour est l’œuvre de Gustave Eiffel. Oui, il a encore frappé, même dans les Landes !

Située dans la région Nouvelle-Aquitaine, cette construction avait pour vocation de remplacer un ancien pont en bois construit sous Napoléon Ier et détruit en 1875.

Une quatrième traversée vient rejoindre les trois existantes d’origine en 1901.

Ce pont est même inscrit monument historique par arrêté du 7 novembre 2000.

En espérant que cet article sur quelques monuments de l’œuvre de Gustave Eiffel vous aura au moins intrigué !

Pour plus de frissons à travers la lecture de savoirs insolites, est-ce que vous avez lu notre article sur 5 anecdotes de l’histoire de France ?

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