La Bonne Vague

L’histoire insoupçonnée du métro de Paris

Des gens qui vont et viennent, les mêmes gens qui reviennent en courant aux heures d’affluence. Il ne laisse pas indifférent. Et si on faisait un tour dans le ventre de Paris ? Après cet article, vous saurez tout de l’histoire du métro de Paris.

Le métro parisien, des débuts historiques mitigés

Muse insolite d’Édith Piaf, le métro parisien a une histoire longue comme le bras et qui continue de s’écrire. Remontons tout d’abord au milieu du XIXème siècle, lorsque le projet de métro a été mis sur les rails.

L’objectif était de desservir la ville de Paris par un chemin de fer urbain. Cette dernière devenait alors de plus en plus obstruée par ses transports de surface.

Partant de ce constat, durant un demi-siècle des projets plus ou moins farfelus allaient et venaient, sur fond de conflit entre l’État et la Ville de Paris.

Cependant, l’imminence de l’exposition universelle de 1900 accélère les choses. Elle entraîne la décision de mettre en place un réseau souterrain électrique à gabarit réduit. Cette délibération marque du même temps la victoire de la municipalité parisienne.

Aussi, le 4 octobre 1898, le chantier du métro débute.

On entame les travaux de la ligne 1 dans le cadre d’une convention passée entre deux acteurs d’influence. À savoir la Ville de Paris et la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris.

La Ville de Paris commence par entreprendre les travaux préparatoires à la construction de la ligne. Notamment la réalisation de galeries de service entre le tracé et la Seine.

Le 10 juillet 1900. Ce jour d’été marque l’inauguration de la ligne 1 qui s’étend entre la porte Maillot et la porte de Vincennes. Les premiers passagers peuvent monter à bord des rames à compter du 19 juillet.

En 5 mois d’exploitation, pas moins de 4 millions de voyageurs les ont déjà empruntées.

Notons aussi la prouesse d’un tracé réalisé en seulement 20 mois, un temps record ! Preuve que la contrainte sait faire de grandes choses.

L’essor de l’histoire du métro de Paris

Le succès rencontré convainc d’accéder à la mise en œuvre rapide d’un réseau de plus en plus vaste. Le tout sous la direction de l’ingénieur français Fulgence Bienvenüe.

Un éminent professionnel passé par Polytechnique et les Ponts et Chaussées. Il avait par ailleurs imaginé le premier projet du chemin de fer métropolitain en 1895.

Cette décision entraîne des travaux impressionnants au cœur de la capitale.

Point noir dans cette effervescence, le drame de Ménilmontant qui survient le 10 août 1903.

Un incendie qui causa la mort de 84 personnes et demeure à ce jour, la plus grande catastrophe connue sur le réseau parisien.

Le réseau s’agrandit avec l’ouverture de la ligne 4 le 21 avril 1908 entre Porte de Clignancourt et Châtelet. Suivra ensuite celle du tronçon entre Porte d’Orléans et Raspail.

D’abord limité à Paris intra-muros, le réseau dessert peu à peu la banlieue à partir de 1934.

À l’aube de la Seconde Guerre mondiale, le réseau se déploie sur 159 km pour quatorze lignes et 332 stations.

Le trafic connaît une croissance spectaculaire et atteint le milliard de voyageurs annuels durant l’Occupation.

Ensuite, la loi du 21 mars 1948 crée la “Régie Autonome des Transports Parisiens”, plus connue sous l’acronyme de RATP. On attribue alors à cet établissement public l’exploitation des réseaux du métro et de surface.

L’organisation veut moderniser progressivement le réseau et améliorer son image grâce à l’innovation et notamment à la conception des premiers métros sur pneumatiques dès 1956.

En 1991, le particularisme parisien de la 1ère classe est finalement supprimé sur tout le réseau. La 1ère classe du RER disparaît à son tour le 1er septembre 1999. Peut-être les prémisses d’un âge nouveau ?

Une longévité soumise à de nouveaux enjeux

En 1998, l’inauguration de la ligne 14, comme étant la première totalement automatisée et aussi la plus rapide, fait entrer le métro dans une nouvelle ère.

Une ère nouvelle, assortie de stations spacieuses et de trains à la conduite entièrement automatisée.

Le premier tronçon de ce qui est alors appelé le « Métro Régional » que l’on appelle aujourd’hui RER, ouvre en 1969.

Ce réseau express régional est mis en chantier par tronçons successifs afin de desservir progressivement la banlieue en croissance rapide.

Le XXIème siècle s’annonce alors comme un siècle de mutation profonde pour le métro parisien avec la modernisation constante mais aussi l’automatisation de lignes existantes.

Le réseau continue sa régionalisation avec le prolongement des extensions en banlieue, mais surtout la mise en chantier du Grand Paris Express.

Il s’agit là d’un second réseau en rocade autour de Paris, devant accroître la longueur du réseau exploité et lui faire atteindre le seuil des 400 km d’ici l’horizon 2030.

Depuis la célébration de son premier centenaire en l’an 2000, le métro de Paris commence toutefois à s’essouffler en montrant ces limites.

En effet, le choix de stations rapprochées et d’un gabarit réduit ont une incidence directe sur sa vitesse commerciale et sa capacité.

Sujet à des problèmes de saturation constants, le métro parisien est au cœur des réclamations et des débats. On envisage notamment la mise en service d’un réseau de métro en rocade autour de Paris ou encore des extensions.

Tout cela, dans le but de soulager les lignes radiales face à une demande en transports forte et toujours grandissante autour de la capitale.

Le métro parisien n’a donc pas fini de faire jaser. Désormais vous savez tout ou presque sur l’histoire du métro de Paris !

Pour connaître la capitale mieux qu’un parisien lambda, lisez notre article sur les anecdotes insolites de Paris !

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