Sur les 300 marques engagées référencées sur la plateforme Bien ou Bien impulsée par MAIF et Ulule, 10% ont dû cesser leur activité en 2022. Hausse des prix des matières premières, des coûts de transport et de l’énergie, baisse des ventes. Un secteur en baisse, à l’instar du bio et du made in France.
Face à ce constat, une tribune de marques engagées a été publiée sur latribune.fr début juin.
Le mouvement de soutien aux marques engagées #LundiBienouBien est lancé cette semaine
Une grande tribune de soutien aux marques engagées
Une actualité très récente puisqu’elle fut publiée le 05 juin dernier. Une tribune collective co-signée par plus de 180 entreprises engagées.
Un rappel au plus grand nombre qu’aujourd’hui, des centaines d’entreprises tentent de reconstruire des secteurs mis à terre par la mondialisation. Textile, cosmétique, jouet ou encore équipements sportifs, un objectif vital de minimisation de l’impact écologique, de respect des travailleurs et d’emploi local. Des principes que personne, a priori, ne saurait critiquer.
Néanmoins, la tribune tape du poing sur la table et dénonce les obstacles majeurs de ce mouvement : notre modèle de société. Nous vivons actuellement un rétropédalage que nous mentionnions il y a quelques mois : des “bonnes résolutions” qui ne font pas de vieux os.
Un peu comme le sport post-31 décembre, on observait une responsabilisation de la consommation pendant et après covid. Hélas, une belle tendance qui, sur fond d’inflation, a perdu de l’élan.
“Produits de bobos” c’est aujourd’hui le quolibet commun des produits durables et/ou fabriqués en France.
“3 chemises H&M pour le prix d’1 fabriquée en France, y’a pas photo” – comprenez pensée à court terme – est aujourd’hui le chemin de réflexion classique du consommateur.
Un rappel général à la réalité
“Les marques engagées ne réalisent pas de marges exponentielles, chaque coût doit être maîtrisé sinon elles courent à leurs pertes. Mais pendant ce temps, certaines entreprises sans morale ni valeurs, réalisent des bénéfices records en tirant la qualité vers le bas, se fichant pas mal des conséquences environnementales…” alarmait Alexandra Ribier (Luzocréa) dès la publication de la tribune.
Il est important de rappeler que les “prix élevés” décriés par les consommateurs sont en réalité les prix justes. Ceux qui permettent de faire vivre correctement les familles de travailleurs français sans ruiner davantage notre planète.
Ce sont aussi les prix qui permettent indirectement de galvaniser notre économie, notre souveraineté et de reconstruire notre industrie. Selon un modèle respectueux de l’environnement et de l’humain.
Ainsi, c’est 180 entreprises engagées qui co-signent cette tribune et portent un message. Assumer le coût de la transition et promouvoir les entreprises qui s’engagent dans une trajectoire environnementale et sociale positive devrait être en haut de l’agenda des décideurs, des relais d’opinion, et des consommateurs qui peuvent ouvrir la voie.
“Pour un futur désirable, il est urgent d’interroger nos désirs de consommation, nos contraintes de production. Et d’en comprendre le juste prix.”
Parmi les signataires, retrouvez parmi d’autres nos articles dédiés :
- Domitille PESCIA, Viahero
- Benjamin LENOIR, Coton Vert
- Carole RIDARD, Inadea
- Julien EHRET, Dot-Drops