Dans le creux des bras de la Vallée du Lot se trouve Cahors, une ville médiévale immuable, qui a résisté à l’épreuve du temps. Venez visiter Cahors, capitale du Quercy.
Le vieux Cahors : trésor moyenâgeux toujours debout
Protégée par la rivière du Lot, qui l’encercle, tout comme par ses anciens remparts, Cahors naît au temps de Rome. Mais c’est au Moyen-Age qu’elle prospère en tant que place commerciale et financière d’envergure européenne. Une époque dont la ville est encore largement imprégnée !
Aujourd’hui, on distingue aisément la « vieille ville » de la ville moderne, le site ayant été remarquablement bien conservé. Désormais remplacées par le grand boulevard de la ville, on devine les contours des murailles bâties au VIIème siècle par l’évêque Saint-Didier.
Impossible donc de passer à côté de la Cathédrale Saint-Étienne ou du célèbre Pont Valentré, ni des charmantes petites ruelles pavées, bordées de maisons moyenâgeuses.
Visiter Cahors : le Pont Valentré, une légende de pierre
Chef-d’œuvre de l’architecture médiévale, et considéré comme un des plus beaux ponts médiévaux d’Europe, le Pont Valentré semble tout droit sorti d’un roman de chevalerie. Vrai joyau de Cahors, l’édifice est aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Il franchit la rivière depuis 1308, après 70 ans de construction. Même pour l’époque, la construction fut si longue qu’une légende persiste, affirmant que l’architecte aurait vendu son âme au diable.
Désespéré par le temps de construction du pont, l’architecte sollicite le diable pour l’aider à terminer son œuvre. En échange de quoi, il lui abandonnerait son âme. Mais selon la légende, l’architecte ordonne au diable de remonter de l’eau au sommet de la tour, à l’aide d’un tamis. Tâche impossible, empêchant le diable de tenir sa promesse d’achever l’ouvrage. L’architecte sauve ainsi son âme, tandis que le diable, furieux, revient chaque nuit arracher la dernière pierre du pont.
Une légende appuyée par l’architecte Paul Gout des siècles plus tard, en 1879, lors de la restauration du pont. Il fit sculpter une pierre représentant un petit diable accroché à l’une des pierres, d’ailleurs toujours visible aujourd’hui. Malgré ses travaux de restauration, la construction titanesque a su traverser les siècles et conserver sa légende.
La Cathédrale Saint-Étienne, gardienne de l’âme de Cahors
S’il est un autre édifice emblématique de la ville, c’est bien la majestueuse Cathédrale Saint-Étienne. Empreinte d’un art gothique typique, la cathédrale se remarque par ses vitraux colorés et ses voûtes célestes captivantes. Mais surtout, par son fameux cloître. Également inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cathédrale a fêté ses 900 ans en 2019. Elle témoigne donc d’origines encore plus anciennes que le Pont, sa construction étant traditionnellement attribuée à l’évêque Saint-Didier, ayant vécu au VIIème siècle.
Bien loin d’être les seuls monuments immanquables de Cahors, ces deux édifices font en partie sa renommée. Du Pont à la Cathédrale, la ville regorge de petits secrets dans chaque coin de rue. Nous pourrions vous parler de son célèbre marché ou de l’exceptionnel point de vue du Mont Saint-Cyr. Le mieux reste encore de visiter Cahors en se perdant dans la ville pavée.
Le secteur sauvegardé de la ville s’appelle d’ailleurs désormais Site Patrimonial Remarquable (SPR), et est couvert par un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV). Outre ses monuments patrimoniaux, la ville est réputée pour son vin rouge, apprécié des fins connaisseurs. Et, accessoirement, pour être la patrie du célèbre Léon Gambetta.
Lieu unique, poétique, au charme indéniable, Cahors est une invitation directe à se perdre dans les méandres du temps et à se laisser bercer par les histoires des siècles passés.
Pour les amoureux d’Histoire, venez découvrir le fascinant Château Monlot à Saint-Hippolyte.