La Bonne Vague

La saga de la marque du chocolatier français CÉMOI

Est-ce que tout comme moi vous raffolez des oursons guimauves Cémoi ? Incontournable, ce chocolatier français, véritable gage de bons moments partagés ou en tout cas de gourmandise ne date pas d’hier ! Depuis la fabrique de chocolat construite en 1814 dans les Pyrénées-Orientales, la marque nous transcende et traverse les époques.

Décryptage sur les origines d’une marque bicentenaire qui n’en a pas fini de nous régaler !

CÉMOI, de l’artisanat familial à l’expansion commerciale

cantaloup catala CÉMOI
À l’époque de la chocolaterie Cantaloup et Catala

Tout commence en 1814, lorsqu’un certain Louis Parès crée l’une des toutes premières fabriques de chocolat en France. Elle se situe alors à Arles-sur-Tech, dans les Pyrénées Orientales.

En 1887, l’entreprise familiale Parès prend le nom des deux beaux fils de Louis : Joseph Cantaloup et Emile Catala qui en prennent la succession.

L’année 1892, marque un tournant pour la chocolaterie qui prospère, s’agrandit et se développe. Elle doit cela en grande partie à l’exploitation de systèmes hydrauliques, dont l’électricité alimente les rouages timides de cette machine à rêves.

Cémoi, une institution qui surmonte les intempéries pour rester pérenne.

Alors que le bâtiment de production placé en bord de rivière s’est vu emporter par de fortes inondations, ce changement n’a pas pour autant donné le glas de l’entreprise.

Léon, le fils de Joseph Cantaloup opte pour une stratégie de rebond et implante la fabrique à Perpignan en 1940. D’ailleurs en tant qu’inconditionnels de la marque, on parie que ça ne vous aura pas échappé qu’il s’agit bien du site actuel du siège. La construction de cette fabrique prend fin en 1942 et compte plus de 150 ouvriers après la guerre.

Cette genèse poignante va connaître un autre tournant en 1962 avec l’acquisition de l’entreprise par George Poirrier, alors séduit par cette véritable maison du chocolat et son savoir-faire familial.

Visionnaire, avec de la suite dans les idées, il va aussi faire prendre à l’entreprise le virage non moins incertain de la grande distribution en France et en Europe. Pour y parvenir, il mise alors sur le développement de gammes pour les marques propres des grandes surfaces.

En 10 ans, la chocolaterie devient ainsi le premier producteur français de tablettes de chocolat.

Un essor fulgurant et la diversification des savoir-faire

L’incontournable ourson guimauve CÉMOI

À partir de 1970, l’entreprise amorce une nouvelle phase de son extension en ayant recours à l’achat de nombreuses chocolateries. Ces acquisitions sont une autre opportunité pour la marque d’étendre son savoir-faire en France et au-delà. Tout comme en Allemagne, à Frankonia ou encore à Olle, en Espagne.

Mais 1970, c’est aussi l’heure à laquelle la marque intègre la filière pour visiter les plantations dans les pays producteurs. Et ce, plus particulièrement en Côte d’Ivoire, afin d’y sélectionner les meilleures fèves.

Seulement et “CÉMOI” dans tout ça me direz-vous ? C’est finalement en 1981 que le groupe intègre la marque. CÉMOI est fondée à Grenoble en 1919 par Félix Cartier-Million, qui n’est autre que le père de la célèbre marque Lustucru, rien que ça !

Georges et Jean-Claude Poirrier décident ensuite de rebaptiser le groupe CÉMOI en raison de son grand écho auprès des Français.

Au cours de la décennie 1990, CÉMOI élargit ses savoir-faire et continue d’innover. Elle réalise en 1996, l’inauguration de sa première usine de traitement des fèves de cacao à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

En parallèle, la marque en avance sur son temps, concrétise ses engagements. Cela passe notamment par le lancement de sa première gamme de tablettes de chocolat Bio et Équitable en 1999.

Pour ce qui est de la partie qui me turlupine, il faut retenir la date de 2003. Année où suite au rachat de la chocolaterie Bouquet d’Or à Villeneuve d’Ascq, le fameux Petit Ourson Guimauve intègre le groupe. Sa recette inchangée depuis 1962 conquiert la France ainsi qu’à l’international et n’a de cesse de faire des émules.

En 2007, la société Jacquot et son expertise permet à CÉMOI de diversifier son offre dans les moulages et la confiserie de chocolat.

CÉMOI et ses engagements RSE

Source : group.cemoi.fr/nous-connaitre/histoire

Depuis 2010 et son développement hors des frontières de l’Europe, survenu notamment aux États-Unis, dans les pays de l’Est et en Asie, CÉMOI conjugue à merveille essor et engagement.

En effet, en 2015, la marque lance le programme “transparence cacao”, qui vise à maîtriser l’ensemble de la filière du chocolat. C’est-à-dire depuis le planteur jusqu’au consommateur.

Grâce à son implication dans les pays producteurs, CÉMOI peut attester de la traçabilité de 100% de ses approvisionnements en cacaos. Ce qui est loin d’être une mince affaire ! Toutefois, cette initiative conforte les engagements de CÉMOI en termes de RSE.

Ces derniers reposent sur le souci de qualité des produits, la préservation de l’environnement avec l’enjeu crucial des filières durables et aussi la nécessité d’un ancrage local avec la valorisation de la filière et des territoires.

Depuis juillet 2021, le Groupe Cémoi a intégré le Groupe familial belge SWEET PRODUCTS qui comprend les Groupes BARONIE et « Belgian Ice Cream ». Avec cette intégration, le Groupe SWEET PRODUCTS réunit désormais plus de 5 000 collaborateurs. Mais fort heureusement les produits CÉMOI sont inlassablement bons et restent échangés pour notre plus grand bonheur. Celui de la nostalgie et du plaisir gourmand.

Pour continuer dans la veine de la nostalgie, vous aviez lu notre article sur les origines de 5 plats français ?

Quitter la version mobile