Une chose est sûre, nous ne manquons pas de spécialités culinaires en France. Chacune de nos régions en est pourvue, et ce, pour notre plus grand bonheur. À l’instar de la riche histoire de notre pays, certains plats français ont une origine toute particulière. Focus sur l’origine de 5 plats français !
L’origine de la crème brulée
Au 17ème siècle, François Massialot, alors officier de bouche, découvre la crème Catalane, un dessert inventé par nos voisins espagnols. Lors d’une réception, cette crème est servie à Philippe d’Orléans qui la trouve trop froide. Voulant réchauffer la crème, François a la bonne idée de passer un fer chaud au-dessus de la pâtisserie.
Résultat : la surface de la crème fut brûlée et caramélisée, donnant ainsi naissance à la crème brûlée.
La ratatouille, une histoire difficile
Le mot ratatouille vient de l’occitan « ratatolha » et signifie ragoût de légumes.
Avant de devenir le plat incontournable que nous connaissons aujourd’hui, il était consommé en 1831 par les militaires et les prisonniers. Pourquoi me diriez-vous ? Facilité et rapidité pardi !
En 1846, la ratatouille connaît des critiques. Le dictionnaire provençal français la qualifie alors de « soupe pour les rats » et de « mauvais ragoût » (pas cool).
Il faut faire un bond dans le temps, en 1952, pour voir la ratatouille comme un plat plus raffiné grâce à un courrier d’un lecteur, paru dans le magazine « La Vie du Rail », proposant une recette plus élogieuse de ce plat.
C’est quoi l’histoire des crêpes ?
Première information au sujet des crêpes : ça date ! On est au peu près 7000 ans avec JC. Vous pensiez qu’ils les roulaient ou les pliaient à l’époque ?
Bon, à ce moment-là on partait plus sur une espèce de grosse galette épaisse mais il y avait déjà de l’idée ! Elle était réalisée avec une pâte mêlant de l’eau et diverses céréales écrasées. Une pierre plate, bien chaude, permettait la cuisson.
Et là on dit coucou la Bretagne ! Car la crêpe (ou la galette, pas de débat ici, nous venons en paix) fait son apparition là-bas au 13ème siècle suite à la culture du sarrasin rapporté de croisades en Asie.
On vous laisse pas sans vous raconter l’histoire de la célèbre crêpe Suzette. Comme souvent, il existe plusieurs versions mais la plus probable est celle de l’illustre cuisinier Auguste Escoffier. Lors d’un repas entre le Prince de Galles et Suzanne Reichenberg, Escoffier fit flamber devant eux de fines crêpes avec de la liqueur d’orange. Le cuistot propose au Prince de lui dédier cette création. Ce à quoi il aurait répondu : « je n’en suis pas digne, nous donnerons plutôt à cette chose exquise le nom de cette jeune personne qui est avec moi ». Un vrai gentleman.
Origine de nos plats français, focus sur la tarte Tatin
On termine notre article sur l’origine de 5 de nos plats français avec un incontournable !
La célèbre tarte Tatin a été inventée par les sœurs Tatin (elles se sont pas foulées pour trouver le nom). On dit inventée mais c’était pas le projet de base. On vous explique. À la fin du XIXème siècle, Caroline et Stéphanie Tatin étaient propriétaires d’un hôtel-restaurant réputé à Lamotte-Beuvron en Sologne. Si vous ne situez pas la Sologne, on ne vous en voudra pas. L’une s’occupe du service, l’autre de la cuisine. Un midi de forte affluence, Stéphanie, la cuisinière, se rend compte qu’elle a oublié de préparer le dessert. La boulette. Elle se lance donc dans l’élaboration d’une tarte aux pommes. Mais, boulette bis, elle réalise qu’elle a oublié d’y mettre la pâte à tarte. Maligne comme tout, elle dispose la pâte sur les pommes déjà au four. Le résultat n’était visuellement pas satisfaisant, donc elle retourna la tarte.
C’est ainsi qu’est née la fameuse tarte qui se cuit à l’envers mais qui se mange à l’endroit.
Une autre légende dit que Stéphanie, la reine des boulettes, aurait renversé la tarte à la sortie du four et pour se rattraper l’aurait ramassée et servie à l’envers.
Bon, à ce qui paraît il existait déjà une vielle spécialité solognote aux pommes ou aux poires. Les soeurs Tatin l’auraient finalement juste popularisée. C’est beaucoup moins fun vu comme ça.
La bouillabaisse, un plat qui ne date pas d’hier !
Ce plat emblématique de Marseille tient ses origines de la Grèce antique. À l’époque on l’appelait « Kakavia », c’était beaucoup moins sexy.
Les Grecs ont fondé Marseille (Massilia) vers l’an 600 avant Jésus Christ. Ils ont ramené plein de choses avec eux dont cette recette de ragoût de poisson que les pêcheurs cuisinaient à partir de restes ou d’invendus.
(Selon la mythologie Romaine, Vénus cuisinait ce plat à son mari Vulcain pour l’endormir afin de pouvoir rejoindre son amant le dieu Mars, dans le plus grand des calmes.)
Revenons à nos moutons. Dans leurs cabanons, les pêcheurs faisaient donc chauffer ces poissons dans un grand chaudron d’eau de mer, en y ajoutant quelques herbes et épices. Ce plat était un plat de pauvre et se dégustait en famille en deux temps. En premier le bouillon avec quelques croûtons aillés puis, séparément, les morceaux de poissons avec la rouille.
Le nom bouillabaisse provient du provençal « bouiabaisso » qui signifie bouillir et abaisser.
Comme tout le monde s’approprie la recette, il existe une charte pour limiter les abus pour qu’on arrête de nous la mettre à l’envers : la « Charte de la Bouillabaisse » (original).
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