Pâtisserie que l’on doit au XVIIe siècle, la courbe d’attraction du financier reste aujourd’hui encore au beau fixe. Simple d’exécution, vous saurez enfin tout de l’histoire du gâteau financier !
Derrière le financier, l’histoire d’un gâteau couvé par des sœurs
Le financier, petit gâteau ovale ou rectangulaire réalisé à partir de poudre d’amandes et de blancs d’œufs a toujours la côte. Mais du macaron au financier il n’y a parfois qu’un pas !
Nécessitant des ingrédients communs, le financier fait bande à part en raison de son origine. En effet, avant de connaître un succès fulgurant à Paris ce dernier a vu le jour à Nancy, en Lorraine. Il est l’œuvre des sœurs de l’ordre des Visitandines.
Ces petits gâteaux alors appelés « Visitandines » avaient pour but de pallier la proscription de consommation de viande dans les couvents. On leur prête aussi le fait de ne pas laisser perdre les blancs d’œufs dont les sœurs utilisaient déjà le jaune comme liant pour leur peinture. L’impact est tel que les termes de « visitandines » ou « friand » en Normandie sont toujours d’usage dans certains commerces.
Néanmoins, pendant plusieurs siècles durant, les pâtisseries à base d’amande vont se mettre à avoir mauvaise presse. La faute au cyanure auquel on prête une odeur d’amande amère. Cela entraîne alors une méfiance générale vis-à-vis de tout ce qui était à base d’amande. Logique !
Une recette inchangée mais une forme évolutive comme un clin d’œil
Largement délaissée, il faudra ensuite attendre 1890 pour que le gâteau financier recouvre sa popularité. À cette époque, dans la capitale, un pâtissier prénommé Lasne, décide donc de les remettre au goût du jour. Établi à proximité de la Bourse, son commerce voyait défiler une clientèle majoritairement composée de financiers. Lesquels étaient désireux de manger rapidement et sans entacher leur toilette. Le financier représentaient alors un parfait compromis.
Face au succès évident rencontré par la pâtisserie, Lasne décide de changer la forme du gâteau pour lui donner l’aspect d’un lingot d’or, souci de cohérence oblige !
Désormais rectangulaire et au goût inchangé, le financier continue de ne pas épargner notre gourmandise !
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