En ce jour d’Épiphanie, il n’y a pas meilleure occasion pour faire un retour sur l’histoire de l’irremplaçable galette des rois. Son origine, ses anecdotes insolites, on vous dit tout. On espère d’ailleurs que vous en tenez une part dans vos mains en ce moment-même !
L’origine de la galette des rois
L’Épiphanie est une fête catholique faisant référence à la nuit où les Rois mages venus d’Orient auraient apporté des présents jusqu’à la crèche de Bethléem où se trouvait l’enfant Jésus. Or, si en France on associe cette fête au partage de la galette, ce n’est pourtant pas là que cette dernière trouve son origine.
En effet, la galette remonte au temps où les Romains fêtaient les « Saturnales », période de trêve entre les maîtres et leurs esclaves. Ce jour-là, ils partageaient des gâteaux et ceux qui tombaient sur la fève étaient désignés comme les « rois du jour ». Les rôles étaient donc inversés, et les esclaves avaient tous les droits pendant une journée complète.
Selon les régions de France, la galette peut changer de forme. Celle à la frangipane, la plus traditionnelle, se consomme sur tout le territoire. En revanche, à Dunkerque, on préfère la galette dunkerquoise, faite à base de pâte à brioche garnie d’une crème aromatisée au rhum. En Normandie, on déguste les « Nourolles de l’Épiphanie ». Celle-ci est faite à partir d’une pâte briochée et de beurre, et sa forme correspond à douze petites boules, comme chacun des apôtres de Jésus Christ !
Il existe de nombreuses autres variantes à partir de brioche ou encore de pâte à choux sucrée.
Quelques anecdotes croustillantes
- La fève a évolué au fil du temps. À l’origine, il s’agissait d’une pièce en or pour les plus aisés et d’un haricot blanc pour les plus pauvres. Or, au Moyen Âge, il existait une tradition appelée « le Roi Boit ». Elle instaurait que la personne qui gagnait la fève devait payer sa tournée à tous les invités. Comme la note pouvait s’avérer salée, certains préféraient avaler la fève. Dans la mesure du possible, évidemment… Ainsi, pour éviter la triche, la fève s’est progressivement transformée en figurine en porcelaine.
- Depuis la Révolution française, la galette de l’Élysée ne contient pas de fève. Il était en effet impensable de parler de l’élection d’un roi à cette période. C’est ainsi que la pâtisserie est devenue « galette de l’égalité », et se mange sans surprise. Depuis Valéry Giscard d’Estaing en 1975, la tradition veut qu’un boulanger français prépare une galette de 1m20 de diamètre pour 150 personnes.
- L’usage voudrait que nous partagions la galette en autant de parts que de convives, plus une. Au Moyen Âge, cette dernière était appelée « part du Bon Dieu » ou « part du pauvre ». Elle était destinée au premier pauvre qui se présentait au logis.
- Pour finir, si vous êtes plutôt du genre à collectionner les fèves, sachez que vous êtes atteint de fabophilie ! Rien de grave, rassurez-vous.
Mais sinon, vous êtes plutôt brioche ou frangipane ?
S’il vous prend encore une envie de sucrée après lecture de cet article, n’hésitez pas à découvrir l’histoire trépidante du chocolat Poulain.