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Devenez un expert pour reconnaître du vrai miel

Avec en moyenne 1,6 kg de miel consommé par an et par foyer, le miel fait bien chavirer le cœur des français. Victime de son succès et avec une production nationale inférieure à la demande, ce nectar des dieux attise bien des convoitises. Dont des acteurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à tromper le consommateur. Il convient alors de savoir reconnaître du vrai miel.

En effet, d’après une série de tests encadrés par l’Union Européenne et dont les résultats préliminaires ont été livrés en décembre 2015, les chiffres sont édifiants. Ainsi, c’est pas moins de 32 % des miels analysés qui présentaient une non-conformité soupçonnée ou avérée.

En particulier, 6 % avaient été dilués avec du sirop de sucre. Tandis que et 11 % avaient potentiellement subi le même traitement. Pourtant, dans l’Union européenne on ne fait pas dans l’ambiguïté. Le miel désigne un produit issu de la ruche, sans ajout ou retrait de quoi que ce soit.

Alors, tout ajout de sucre ou d’autres substances telles que le sirop de glucose, la gélatine, le dextrose, ou encore le nectar floral, constitue bien une fraude.

Nous sommes nombreux à en avoir un pot ou deux dans nos placards. Mais au vu de ces allégations, est-ce vraiment du miel en bonne et due forme ? On s’empresse de vous dresser une liste de cinq astuces pour vous permettre de reconnaître du vrai miel et de vous assurer que vous disposez bel et bien de ce fameux or jaune en bocal.

Le miel vaut son pesant d’or

Le prix, décidément on en revient encore et toujours à l’aspect financier. Mais quant au choix du miel il est plus qu’évocateur. La production de miel est un travail de longue haleine qui nécessite des abeilles, des machines et surtout un véritable savoir-faire.

Alors, prenez garde au prix au kilo.

On s’excuse par avance pour les rêves brisés mais du miel à 5€ le kilo c’est trop beau pour être vrai. Sachant que pour du vrai miel on se situe aux alentours des 15-30€ le kilo.   

Une lecture attentive pour distinguer le vrai miel du faux

Quitte à vous munir d’une loupe, prêter attention aux étiquettes est une étape indispensable pour reconnaître du vrai miel. Veillez ainsi à ce que la composition du produit ne comporte aucune substance ajoutée.

Une autre astuce qui va de pair concerne cette fois l’étiquetage du miel avec les mentions obligatoires.

Il s’agit notamment de la provenance du miel, le pays de récolte, à partir de quelle fleur.

Mais prudence encore une fois car tous les miels originaires de l’étranger ne se valent pas.

Au moindre doute, privilégiez un miel avec une provenance unique et clairement identifiée.

À bannir donc les mentions trop vagues comme “assemblage de miels issus de l’Union européenne et hors Union Européenne”.

Prudence et traçabilité sont les maîtres mots pour reconnaître du vrai miel et la mention “récolté et extrait à froid par l’apiculteur” peut aussi vous y aider.

À noter que si l’étiquette précise “à conserver au réfrigérateur après ouverture”, fuyez !

C’est mauvais signe car le miel est imputrescible, c’est-à-dire qu’il ne pourrit pas et ne se détériore pas une fois correctement fermé. Cette précaution est donc inutile.

L’absence d’humidité comme critère de reconnaissance du vrai miel

Le vrai miel contient très peu d’humidité, c’est là tout l’enjeu du travail préalable des abeilles.
Alors pour vérifier l’humidité d’un miel, rien de plus simple !

Il vous suffit d’étaler le miel sur un sopalin. Si la substance reste en surface et n’imbibe pas le support c’est plutôt encourageant.
Cependant cette astuce à le défaut de n’être réalisable qu’une fois l’achat du produit effectué !

La fabrication artisanale du miel

La cristallisation du miel en guise d’indicateur

En raison d’un processus tout ce qu’il y a de plus naturel, le miel peut se solidifier au cours du temps après son extraction. C’est ce qu’on appelle la cristallisation.

Cela survient plus ou moins rapidement selon les origines florales constituant le miel.

Pour faire simple, ce phénomène naturel est directement lié au ratio entre les deux sucres : le glucose et le fructose. Lesquels sont présents en quantités variables.

Le glucose est celui qui cristallise le plus vite. Ainsi, c’est au petit bonheur la chance !

Étant donné que la concentration de chaque type de sucre varie en fonction des fleurs butinées par les abeilles.

Alors plus la teneur en fructose est élevée, plus lente sera la cristallisation.

Quelques petites expériences pour se forger une conviction

Nostalgiques des travaux pratiques en blouse blanche ? Avec plus de sobriété, voici encore quelques manipulations simples pour vous assurer d’être en présence de vrai miel.

Tout d’abord, prenez une cuillère à café de miel et placez-la dans un verre d’eau. Si le miel se dissout, c’est signe que ce dernier n’est pas pur. Or, le miel pur ne doit former qu’un bloc lorsqu’il plonge dans de l’eau.

Autre astuce, prenez un peu de miel dans une cuillère et retournez-la. Les miels très humides tomberont rapidement tandis que les miels de bonne qualité resteront sur la cuillère, ou au moins tomberont lentement.

Enfin, une dernière astuce pour les plus téméraires, prenez un peu de miel et mélangez-le ensuite à de l’eau. Ajoutez-y quatre ou cinq gouttes d’essence de vinaigre. Si vous observez que le mélange mousse, c’est signe que le miel peut être frelaté avec de la craie.

Maintenant reconnaître du vrai miel n’a plus aucun secret pour vous ! Pour en savoir plus sur sa conception, voilà où vous pouvez concentrer votre attention !

Si vous êtes toujours en quête des origines de certaines gourmandises, voici l’histoire du cannelé de Bordeaux.

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