Portée par la célèbre critique culinaire de Curnonsky et Marcel Grancher, à laquelle on doit le surnom de « Capitale mondiale de la gastronomie », Lyon régale et fascine depuis de nombreuses années, ne cessant de confirmer sa place dans le paysage culinaire français. Fidèle à sa réputation qu’elle honore, la capitale des Gaules s’illustre notamment à travers l’histoire de ses bouchons lyonnais.
Vous saurez tout sur ces institutions locales, entre tradition et modernité.
Lyon, un héritage culinaire indéniable
Entre notre chère ville lyonnaise et la gastronomie c’est une histoire d’amour qui dure. En effet, dès le XIXème siècle, on vient à Lyon avant tout pour se restaurer.
D’abord, on s’attablait chez les Mères. Ce terme renvoie en fait à des cuisinières. D’origines modestes mais formées à l’école de la société bourgeoise, leurs établissements ressortaient alors dans le paysage culinaire local.
Ancré dans l’histoire de la ville, ce joyeux mélange entre la cuisine bourgeoise et la cuisine populaire subsiste. Il a d’ailleurs contribué à faire de ces restaurants un genre à part entière.
À Lyon, on ne manque pas de ces grandes femmes qui, de leur temps, ont œuvré pour la gastronomie. Toutes ayant contribué à faire de la cuisine lyonnaise une véritable institution. On compte notamment la Mère Brazier, la Mère Bizolon et la Mère Blanc pour ne citer qu’elles.
Aujourd’hui, restent les bouchons lyonnais. Ces restaurants où l’on sert, dans un décor typique et une ambiance chaleureuse, des plats issus de la tradition lyonnaise qui ne laissent pas indifférents. Il faut aussi remonter au XIXème siècle pour trouver leur origine. Le terme de bouchon a une résonance particulière dans la gastronomie lyonnaise.
Une version stipule que le bouchon lyonnais désignait une enseigne de reconnaissance du restaurant des cabaretiers à l’époque des canuts. Faite en branchages, elle avait pour but de les différencier des tavernes.
Tandis qu’une autre version avance que le bouchon désigne le lieu où les canuts s’octroyaient du mâchon lyonnais. Il s’agit en fait du premier repas que prenaient ces ouvriers de la soie autour de 9 ou 10 heures. C’était alors des restes de repas de la veille. Permettant d’éviter le gaspillage alimentaire, cet usage a depuis été abandonné dans les bouchons lyonnais.
L’histoire des bouchons lyonnais
Mais passée l’histoire des bouchons lyonnais, vient la question qui nous intéresse : qu’est-ce qu’on y mange ?
Vous serez ravis d’apprendre que la liste des mets proposés est assez longue. Elle regroupe toutes les spécialités de la gastronomie lyonnaise mais également des plats typiques qui font la particularité d’un bouchon lyonnais. Ainsi, le repas s’ouvre avec un apéritif constitué de grattons et de communard.
Surnommé à Lyon « la cacahuète lyonnaise« , le gratton se compose de résidus grillés de graisse et de viande de porc. Tandis que le communard désigne un apéritif composé de vin rouge du Beaujolais et de crème de cassis.
Après cette entrée en matière, on peut notamment se délecter de cervelas lyonnais, de quenelles, de salades lyonnaises ou d’œufs en meurette. Mais également de pâtés en croûte, de diverses charcuteries et de l’incontournable saucisson de Lyon.
En ce qui concerne les desserts vous pourrez hésiter longuement entre la cervelle de canut, qui est un type de fromage blanc et une farandole d’autres gourmandises. Telles que le baba au rhum, l’île flottante ou encore la tarte aux pommes.
Le vin est aussi le principal breuvage servi lors des repas dans les bouchons lyonnais. Mettant ainsi à l’honneur les cuvées de Beaujolais nouveau ou de Crozes-hermitage notamment.
Le bouchon lyonnais a même son label ! Créé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon en partenariat avec OnlyLyon Tourisme et les Bouchons Lyonnais, il est à même de vous garantir une expérience authentique et de qualité !
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