Précédemment, on vous avait retracé l’histoire d’un centenaire qui est sur de bons rails, à savoir le métro parisien. Mais qu’en est-il du réseau lyonnais ? En tout cas, on parie qu’il n’a rien à lui envier ! On s’attarde cette fois dans notre bien-aimée capitale des Gaules, le temps de dépoussiérer l’histoire du métro à Lyon.
Aux origines du métro de Lyon
L’histoire du métro de Lyon était dans les tuyaux dès le XIXᵉ siècle et ne débute pas plus tard qu’en 1862.
Cette première date clé marque la mise en service du funiculaire souterrain de la rue Terme. Lequel permettait l’accès à la Croix-Rousse.
Mais il est cependant fermé de nos jours.
Avant-gardiste, ce chemin de fer urbain électrique et souterrain constituait alors une première mondiale.
Cette réalisation des gones préfigurait ainsi ni plus ni moins les futurs métros des grandes villes européennes.
À la fin du XIXᵉ siècle, l’industrialisation de la ville fait émerger les premières réflexions sur un chemin de métropolitain. Et avec cela, autant de projets qui ne verront finalement pas le jour.
À la lumière de l’exemple du métro parisien, les réflexions reprennent de plus belle à partir de 1930. Aussi afin de pallier la saturation des tramways de surface.
Puis c’est dans les années 1960, sous l’impulsion du maire Louis Pradel, que le projet de métro lyonnais entre en bonne voie.
Alors à la tête de la Société d’économie mixte de l’agglomération lyonnaise, dite aussi SEMALY, l’ingénieur René Waldmann a réalisé les premières ébauches de ce qui deviendra le réseau actuel.
Un premier tournant décisif s’amorce en 1974 avec l’ouverture de la ligne C entre les stations Croix-Paquet et Croix-Rousse.
Il s’agit en fait de la conversion de l’ancien funiculaire, entièrement rénové et transformé en train à crémaillère.
Première rame officielle du métro, on l’ouvre gratuitement au public le 7 décembre. Elle fonctionne de 14 à 20 heures, avec une seule voiture de 120 places.
Les premières réalisations du métro lyonnais
Ce premier fait historique correspond aux prémisses d’une épopée de longue haleine. Ainsi l’histoire du métro lyonnais va continuer de s’écrire par une suite d’événements en cascade.
Le 28 avril 1978 voit l’inauguration simultanée des lignes A et B, reliant respectivement Perrache à Laurent Bonnevay ainsi que Part-Dieu à Charpennes.
Quand la ligne C elle, précédemment mise en service, se fait prolonger jusqu’à Hôtel de Ville pour correspondre avec le tout nouveau réseau.
Le développement du réseau se poursuit ensuite avec l’extension des lignes B et C.
La SEMALY poursuit ensuite les grands travaux avec la réalisation d’une quatrième ligne d’orientation est-ouest, la désormais très fréquentée ligne D.
Après plusieurs retards, celle-ci ouvre le 9 septembre 1991.
L’année suivante, après son extension, elle bascule en conduite automatique intégrale grâce au système MAGGALY.
Ainsi, Lyon est plus que bon élève et s’avère pionnière en matière de métro automatique.
Finalement, le 28 avril 1978, le métro lyonnais goûte enfin aux joies de l’inauguration et avec du beau monde s’il vous plaît !
Avec en personne Valéry Giscard d’Estaing, alors Président de la République, et son premier ministre Raymond Barre.
Mais également en présence du maire de Lyon, Francisque Collomb, ainsi que du maire de Villeurbanne, Charles Hernu.
Pour les administrés, le réseau ouvrait ses portes au public le 2 mai de la même année.
Des projets en devenir
Loin de s’essouffler, le métro lyonnais est encore bel et bien sur les rails de son histoire.
En effet, vingt-huit ans après la mise en service du métro D, la question d’une nouvelle ligne est d’actualité.
La création de la ligne E, reliant la Presqu’île à Tassin, faisait partie des propositions phares de Gérard Collomb lors des élections municipales de 2014.
Cette dernière avait pour objectif d’irriguer l’ouest lyonnais tout en diminuant le trafic automobile.
Évaluée par le SYTRAL, soit l’autorité organisatrice de transports de la métropole de Lyon et du département du Rhône, créée le 9 octobre 1985, ce projet serait périlleux.
Toutefois, les innovations sur le réseau et les consultations ne manquent pas, alors il se pourrait bien que d’autres projets soient encore dans les tiroirs.
L’histoire du métro à Lyon n’a maintenant plus aucun secret pour vous !
Ferrovipathes dans l’âme ou simplement amateurs d’histoire, si vous étiez passés à côté des origines du métro parisien, il n’est pas trop tard !