On la prône et l’admire : notre belle langue française, symbole de l’élégance de notre pays. Mais en tant que bon français on sait que la langue de Molière, pourvue de ses règles grammaticales, ses consonnes muettes et ses moult exceptions, peut donner du fil à retordre. Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir certaines des fautes de français les plus courantes, et les plus méconnues. Grammaire, orthographe ou expressions : la langue française n’aura plus de secret pour vous !
L’accord des couleurs
Pour commencer en douceur, parlons couleurs. La règle paraît simple, mais une petite erreur reste cependant très courante. Lorsque la couleur est un adjectif simple, celle-ci s’accorde tout naturellement avec le nom qualifié. On dira par exemple, « des fraises rouges ». En revanche, si l’adjectif en question est issu d’un nom de fruit, de fleur ou encore de pierre précieuse, il sera systématiquement invariable ! On dira alors « des yeux émeraude », mais aussi « des cheveux marron » et « des chaussures orange ». Enfin, si la couleur est désignée par un mot composé, il sera lui aussi invariable, comme dans « des stylos bleu foncé ».
Pardon, au temps pour moi !
C’est un débat assez connu : celui de l’orthographe de cette expression. Vous faites peut-être déjà partie de l’élite qui sait que l’expression « autant pour moi » n’existe pas, d’après l’Académie française. Et oui, la véritable expression s’orthographie bel et bien « au temps pour moi ». Mais pour vous le prouver, il faut retourner au cœur du jargon militaire du 20ème siècle. À l’époque, « au temps » signifie la reprise d’un exercice depuis le début. Peu à peu, on a oublié l’origine et le sens de l’expression, d’où l’apparition de la graphie « autant ».
Les fautes de français courantes : quarantenaire ou quadragénaire ?
Qui n’a jamais désigné une personne ayant la cinquantaine comme « cinquantenaire » ? Hélas, un « cinquantenaire » (en tant que nom) ne peut s’employer qu’exclusivement pour parler de l’anniversaire d’un événement qui a 50 ans. Idem pour « quarantenaire », qui signifie seulement « ce qui dure quarante ans ». Des noms qu’on ne peut donc pas attribuer à des personnes ! Par contre, nous pourrons parler d’un quadragénaire, d’un sexagénaire ou d’un septuagénaire en toute impunité.
Quelques barbarismes courants
Un barbarisme est une faute grossière de langage, qui enfreint la réelle écriture des mots et parfois leur prononciation orale, mais pas toujours. Sachez donc qu’on dit « digression » et non disgression, ou encore « pécuniaire » et pas pécunier. Un peu plus subtil, le mot « mnémotechnique » prend bien un « n » après le « m », que l’on prononce (erreur due au mot « mémoire », du latin memoria). Enfin, le mot « obnubiler », que nous pouvons avoir tendance à écrire omnibuler !
Les fautes de français courantes : les mauvais genres
Et pour finir, on vous offre une ribambelle de mots dont vous ne connaissez peut-être pas le réel genre grammatical. Premièrement, bien que les deux mots présentent un « e » terminal, « un tentacule » et « un haltère » sont des mots masculins. Pareillement, on dit bien « un testicule », et non une ! À l’inverse, par contre, les mots « échappatoire », « anagramme » et « oasis » sont féminins. Et enfin, en ce qui concerne les mots « mi-temps », « œuvre » ou encore « après-midi », il est tout aussi correct de les employer au féminin qu’au masculin !
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