Bravoure, périples et grandes découvertes ont défini leurs vies : les plus grands explorateurs français. Chacun partageant le goût de l’aventure, de grands noms comme Louis-Antoine de Bougainville, Jacques Cartier ou encore René Caillié ont su marquer l’histoire. Aujourd’hui, cartes et boussoles sont de mise dans ce voyage à la rencontre des grands personnages français qui ont exploré le monde, et contribué à sa découverte.
Jacques Cartier et le Canada
Il naît en 1491 à Saint-Malo, en Bretagne. Le célèbre Jacques Cartier, navigateur mais aussi écrivain français, qui joua l’un des premiers rôles dans l’histoire de la création du Canada.
Issu d’une famille de pêcheurs, Jacques Cartier ne tarde pas à devenir un navigateur expérimenté. Assez pour que le roi, François 1er, le mandate d’une mission de taille : l’exploration de la côte nord-est de l’Amérique du Nord, en 1534. L’homme part alors, avec deux navires, direction Terre-Neuve.
Après avoir rencontré les Îles-de-la-Madeleine, puis l’actuelle Île-du-Prince-Édouard, Cartier continue son expédition jusqu’à la baie des Chaleurs, où il y rencontre les Micmacs, peuple autochtone amérindien. Il atteint ensuite la baie de Gaspé, et les choses se compliquent. Le 24 juillet, le navigateur prend possession du territoire, et débute un conflit avec le chef des autochtones Donnacona. Mais craignant les conséquences, il fuit les terres. Rapportant tout de même avec lui les deux fils du chef, qui se sont laissés convaincre de le suivre.
De retour en France, un deuxième voyage se prévoit rapidement, en mai 1535. Mais cette fois-ci, avec trois navires, et un équipage qui a doublé. Après quelques péripéties, il découvre le 2 octobre 1535, une grande île et un village iroquois, qu’il baptisera Mont Royal.
Retourné à Saint-Malo, Cartier entreprit une troisième expédition. Convaincu, entre autres, de trouver de l’or et des diamants dans un village. Mais François 1er nomme Jean-François de La Rocque de Roberval chef de l’expédition. Cartier partit alors seul. Mais il n’est, désormais, plus le bienvenue sur les terres. L’expérience s’avère finalement désastreuse, et une partie de l’équipage ne rentrera jamais à Saint-Malo.
De ces trois longs périples, il en reste que c’est bien à ce grand navigateur qu’on attribue la découverte des premières terres canadiennes. À noter que c’est aussi lui qui aurait probablement donné le nom de « Canada » à ces terres, issu du mot iroquoien kanata, qui signifie village !
Les plus grands explorateurs français : Jean-Baptiste Charcot et l’exploration des pôles
Médecin émérite et explorateur des zones polaires, Jean-Baptiste Charcot naît en 1867, et marqua lui aussi l’histoire de diverses manières. Avec un palmarès impressionnant, se présentant comme champion de France de rugby, double médaillé olympique, capitaine de frégate dans l’armée mais aussi médecin de profession, ce sont ses expéditions auxquelles nous allons nous intéresser.
Son père, grand médecin ayant donné son nom à la maladie de Charcot, lui aura également transmis le goût du voyage. Une passion qui le pousse à s’intéresser aux régions polaires, qui vont rapidement devenir ses objectifs d’expéditions. Terre délaissée par la France, c’est l’Antarctique qu’il décide de tout particulièrement explorer, après déjà plusieurs navigations à son actif.
Dès l’année 1903, il se rend donc en Antarctique, sous des températures frôlant les -30°C. Il y récolte de précieuses informations sur la faune et la flore, et contribue grandement à élargir les connaissances de ces terres. Une seconde expédition se tiendra entre 1908 et 1910, durant laquelle Charcot découvrira une île qui portera son nom. Une nouvelle fois, l’expédition est couronnée d’un grand succès, et apporte de nombreux avancements scientifiques.
Hélas, son ultime voyage, au Groenland, aura raison de lui. Il fut pris par une violente tempête avec l’ensemble de son équipage en 1936. Mais jamais l’histoire n’oubliera ce grand homme, ni l’héritage scientifique qui l’a offert au monde.
Louis-Antoine de Bougainville et le premier tour du monde français
Célèbre pour son récit de son Voyage autour du monde, Louis-Antoine de Bougainville abandonne la carrière d’avocat à laquelle il se prédestine au profit d’une toute autre vie. Il naît en 1729 à Paris, dans une bonne famille.
Après avoir été avocat, il œuvre tout d’abord dans l’armée, qui le mène à ses premières expéditions au Canada. Nommé capitaine de frégate quelques années plus tard, il partit pour les îles Malouines, inoccupées, qu’il proposera de coloniser, en 1763. Mais sous les ordres de Louis XV, elles revinrent deux ans plus tard aux mains des Espagnols.
Un échec qui n’entache toutefois pas ses motivations de voyages. La même année, il part pour ce qui sera considéré comme le premier tour du monde français. Et ce, initialement, dans un but de confirmer l’existence d’un continent Austral. Accompagné de son équipage, il prend tout d’abord la direction du Brésil, où il fait escale. C’est là qu’une fleur sera découverte et poétiquement nommée la fleur de bougainvillier.
La suite de l’aventure les amènera en Polynésie, à Tahiti, sur les îles Samoa, les îles Bismarck, la Nouvelle-Guinée ou encore l’Île Maurice. Il prouvera également, comme prévu, l’existence du continent australien. En 1769, après avoir contourné l’Afrique par le Cap de Bonne Espérance, il rejoint enfin Saint-Malo.
De cette fascinante aventure, deux récits vont paraître, qui dresseront entre autres le portrait de lieux inconnus de tous, et qui participeront à la création de mythes. Son nom reste désormais à jamais dans la légende des grands explorateurs français.
Les plus grands explorateurs français : René Caillié et Tombouctou
Un nom tout aussi indissociable de l’histoire française que ceux de ses homologues : René Caillié, et son voyage à Tombouctou au Mali. Il naît en 1799, à Mauzé-sur-le-Mignon dans les Deux-Sèvres, au sein d’une famille très modeste. Il perd d’ailleurs très jeune ses deux parents. Mais depuis toujours, une passion l’anime : celle des grands voyages et des découvertes, nourri de ceux de Bougainville et de Robinson Crusoé.
À 17 ans, en 1816, il part pour le Sénégal, sans un sou en poche. Quelques années plus tard, il a alors appris l’arabe et étudié le Coran, et s’invente une nouvelle identité. Celle d’un musulman égyptien, ancien esclave, en quête de retrouver son pays d’origine. Motivé par l’aventure, mais aussi par une récompense de 10000 francs promise par la société de Géographie de Paris au premier européen qui reviendrait vivant de la ville de Tombouctou, ses projets étaient faits.
En 1827, Caillié entame alors sa marche vers l’intérieur de l’Afrique. Après un long périple, d’environ un an, il atteindra Tombouctou, ville dont il ressortira miraculeusement vivant. Il est alors le premier occidental à pénétrer ses portes, en 1828.
Son courage et sa persévérance seront légitimement soulignés, et récompensés. Il publiera alors son œuvre Journal d’un voyage à Tombouctou qui connut un franc succès.
Nous aurions aussi pu vous parler de Samuel de Champlain ou encore de Jules Dumont d’Urville, dont les noms résonnent également volontiers dans l’histoire des explorateurs français. Si vous êtes en quête de savoir, découvrez aussi ces 5 anecdotes insolites sur l’histoire de la France !