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La chapellerie française, tout un art

Si l’on ne trouve pas de traces de chapeau durant la Préhistoire, cet accessoire de mode longtemps tributaire du statut social, apparaît dès l’Antiquité. Preuve que notre rapport à ce couvre-chef ne date pas d’hier. Ce savoir-faire unique et méticuleux est l’œuvre de chapeliers. Lesquels perpétuent sans relâche l’histoire de la chapellerie française, dont il va être question aujourd’hui.

L’histoire insoupçonnée de la chapellerie française

À ses origines, la fabrication du chapeau est l’affaire des chapeliers. Une profession reconnue à Paris depuis 1323 avec le Livre des métiers d’Étienne Boileau.

À Paris, les artisans à l’origine de ce travail d’orfèvre sont d’abord divisés selon leur matière de confection. On dénombrait alors les chapeliers de feutre, les chapeliers de coton, de plume ou encore ceux de fleurs.

C’est seulement au XVème siècle que survient l’unification de la profession et sa distinction avec les bonnetiers.

Dans un premier temps, le métier est d’abord réglementé par une série de statuts et de règlements sur la qualité au XVIIIème siècle.

Cette démarche sert à encadrer au mieux l’accession à la maîtrise, le travail effectif et la qualité de la production.

En France, à partir de la Révolution française, la disparition des corporations rend la fabrication des chapeaux accessible aux modistes.

Ensuite, dès le XVIIème siècle, les manufactures de chapellerie viennent compléter la production en atelier. Ainsi, la confection des chapeaux se fait en plus grand nombre.

Les principales techniques de fabrication du chapeau nécessitent un savoir-faire mis au point à des lieues de notre époque, au XIVème siècle.

En effet, peu importe le matériau utilisé pour faire le feutre, les étapes de fabrication restent depuis inchangées.

On en compte cinq avec notamment la préparation du poil, le foulage, la mise en forme, la teinture ainsi que la garniture.

Ce savoir-faire ancestral fait partie intégrante du patrimoine national, grâce à la ferveur mais surtout la qualité et l’expertise inégalée des chapelleries françaises.

Une nouvelle vague de créateurs persistants

Alors que la Haute Vallée de l’Aude a été pendant longtemps l’un des berceaux de la chapellerie industrielle, cette esquisse n’est plus aussi vraie.

Avec des enjeux colossaux tels que la délocalisation et surtout la mondialisation de la concurrence, la chapellerie française s’essouffle.

Même si quelques acteurs tiennent la barre et continuent d’écrire timidement l’histoire de la chapellerie française.

Parmi eux, on retrouve notamment la chapellerie de Montazels en Occitanie. Alors fermée en 2018, elle a été sauvée par 7 personnes par le biais de la création d’une société coopérative, devenant ainsi officiellement MontCapel.

Il s’agit actuellement de la dernière chapellerie française capable de fabriquer un chapeau, de la transformation de la laine en feutre jusqu’au chapeau fini.

Aussi, Mademoiselle Chapeaux, est une chapellerie française créée au cœur de Paris par Chloé Thiéblin en 2011.

Cet atelier familial à taille humaine renoue avec des techniques traditionnelles, la qualité et surtout la sauvegarde du patrimoine français.

Enfin, installé à Clisson, non loin de la Vendée, Studio Grimel propose des collections de chapeaux et casquettes inédits. De quoi apporter une touche ludique et décalée à votre vestiaire sans effort et par le couvre-chef ! 

Alors, sur le point de craquer pour les produits de ces chapelleries françaises ? Et avec ceci, vous opterez bien pour des accessoires chauds et débordant de style ? Equipez-vous made in France pour l’hiver !

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