Les Français, chauvins ? Cela va sans dire, mais figurez-vous que le monde entier nous doit une fière chandelle grâce à des inventions révolutionnaires. Émerveillez-vous devant ces 5 inventions françaises qui font la fierté nationale !
L’écriture braille, une invention bleu-blanc-rouge
Figurez-vous que l’écriture braille est un accomplissement national.
Elle est l’œuvre de Louis Braille. Né le 4 janvier 1809 dans la commune de Coupvray, à une quarantaine de kilomètres de Paris.
Il est alors le fils d’un bourrelier, autrement dit un sellier dans notre jargon moderne.
Âgé de trois ans, il fait des trous dans un morceau en cuir avec un outil de son père, quand celui-ci lui échappe et atteint son œil droit.
La marge de manœuvre est alors réduite et bander l’œil touché reste la seule solution envisageable.
Cependant, l’infection se propage. Alors atteint de cécité, ses parents le poussent à l’instruction, où il se révèlera d’ailleurs très brillant.
Il étudie notamment à l’Institution royale des jeunes aveugles, une école fondée par Valentin Haüy.
En 1821, Louis Braille y assiste à la présentation faite par Charles Barbier de La Serre de son système de sonographie.
Le grand écart d’âge entre les deux hommes fait défaut à Louis Braille qui n’est pas pris au sérieux.
Alors âgé de 18 ans, cette écriture reçoit pour la première fois la sanction de l’expérience avec la transcription de la Grammaire des grammaires.
En 1829 intervient la parution de l’ouvrage intitulé Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposés pour eux, par Louis Braille, répétiteur à l’Institution royale des jeunes aveugles. C’est le véritable acte de naissance du système Braille qui l’emporte face au système de Barbier.
L’emploi du braille ne fait ensuite que de se développer.
Il faudra toutefois attendre plus de 25 ans pour qu’il soit officiellement adopté en France et connaisse une pareille postérité.
La boîte de conserve fait partie des inventions françaises
Véritable secours au quotidien, la boîte de conserve est bel et bien française !
Né le 17 novembre 1749 à Châlons-sur-Marne, Nicolas Appert en est l’heureux inventeur.
Neuvième enfant d’un couple d’aubergistes de Châlons-en-Champagne, il se familiarise dès sa jeunesse avec les métiers de cuisinier et de confiseur. Lesquels lui permettent d’avoir un regard averti quant aux modes de conservation des denrées alimentaires.
Très vite, l’inventeur chevronné oriente ses travaux sur les solutions à apporter aux faiblesses des moyens de conservation de l’époque.
En effet, à la fin du XVIIIe siècle, on connaissait les procédés de conservation des aliments par le froid, par fumage. Mais également par des agents conservateurs tels que le sel, l’alcool, le vinaigre, la graisse et le sucre.
Ces derniers ont tous un point commun, à savoir leur efficacité partielle et leur important coût financier.
Prenant en considération plusieurs critères dont la modification du goût, le coût élevé et les piètres qualités nutritives des produits conservés, il affine ainsi sa méthode.
Si bien qu’en 1795, il est le premier à mettre au point une méthode de conservation des aliments en les soumettant à la chaleur dans des contenants hermétiques et stériles.
D’abord expérimentée dans des bouteilles en verre puis dans des boîtes métalliques en fer blanc, il s’agit d’une véritable révolution !
Une invention qui donne la possibilité aux personnes loin des marchandises fraîches de manger plus équilibrée, que ce soit sur terre comme en mer. Concernant à la fois les civils et les nombreux soldats.
Nommée appertisation, cette invention précède de soixante ans la pasteurisation de Louis Pasteur.
La carte à puce, une de nos inventions françaises qui faisait des envieux
Jamais sans votre carte bleue ? Un composant bien français s’y trouve, la carte à puce !
Cet élément imparable sur toutes les cartes de paiement a été inventé par Roland Moreno en 1974.
Né le 11 juin 1945 au Caire, il arrive en France encore en tant que jeune enfant.
Il assiste pendant un an à des cours en sciences humaines à la Sorbonne, mais ce dernier fourmille surtout d’idées !
Inventeur original et charismatique, il réalise divers gadgets durant sa jeunesse et nourrit son esprit imaginatif de lectures en tout genre.
Très rapidement, il dépose différents brevets d’invention et fonde la société Innovatron en 1975.
Il invente la carte à puce mémoire sans microprocesseur dont les applications sont nombreuses.
Elle entre en compte notamment dans les cartes téléphoniques, la carte SIM des téléphones portables ainsi que la carte Navigo pour les transports publics parisiens !
En effet, ces dernières utilisent des puces lisibles à distances créées par Innovatron dans le cadre d’un partenariat avec la RATP.
Preuve que son usage nous suit encore jusqu’à aujourd’hui !
Avant qu’elle n’entre dans le domaine public en 1998, l’invention de la carte à puce aura rapporté à Innovatron, la société de Roland Moreno, l’équivalent de 150 millions d’euros.
L’invention du stéthoscope, une prouesse française
Le stéthoscope, matériel d’auscultation incontournable à toute visite médicale, est l’œuvre d’un autre Français !
Il a été inventé, le 17 février 1816, par le docteur René Laennec.
Le docteur consultait alors une patiente de forte corpulence dont la poitrine atténuait le bruit du cœur.
Ce dernier n’osant pas mettre son oreille contre la poitrine de la gent féminine comme il était d’usage à l’époque, il trouva un stratagème pour parvenir tout de même à ses fins.
Il décida de former une simple liasse de papiers roulés pour amplifier le son du rythme cardiaque.
Telle est l’origine pour le moins surprenante des balbutiements de notre stéthoscope moderne.
Pierre Piorry a amélioré le modèle en 1830 en construisant un adaptateur en ivoire du côté auriculaire. Vers la même époque, un tube flexible relie le pavillon à l’écouteur, mais le modèle rigide va persister encore quelques décennies.
Après l’innovation des Américains, Maurice Rappaport et Howard Sprague, ainsi que la mise au point du stéthoscope différentiel, le stéthoscope contemporain est sur le point de voir le jour.
En 1961, le docteur David Littmann crée cet outil avec son double pavillon réversible.
Ce travail de longue haleine et cette invention finale reste le modèle de référence, toujours utilisé de nos jours.
Le soutien-gorge, l’invention d’une féministe et révolutionnaire
On conclut en beauté avec l’invention d’une femme qui sert aux autres au quotidien.
Il s’agit d’Eugénie Sardon, dite Herminie Cadolle, née le 17 août 1842 à Beaugency dans le Loiret.
Une communarde, mais surtout la tête pensante à l’origine de l’invention du soutien-gorge !
Membre de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, elle s’engage avec les femmes dans la Commune de Paris en 1871.
Alors engagée dans ce qui se présente comme les prémisses du féminisme, elle devient ensuite la créatrice d’une maison de lingerie à Buenos Aires puis à Paris.
En 1889, elle est la créatrice du premier soutien-gorge « moderne », appelé à cette époque « corselet-gorge » ou « maintien-gorge ».
Alors, laquelle de ces inventions françaises vous a le plus interpellé ?
Aussi est-ce que vous vous doutiez que ces inventions révolutionnaires du quotidien étaient en fait des inventions françaises ?
Pour continuer dans nos spécificités nationales, est-ce que vous connaissez les intraduisibles, ces mots typiquement français ?
2 Responses
Franchement, la Cadolle, elle aurait pu s’occuper de ses blessés et laisser nos seins tranquilles.
Non Irma, cela fut bien pratique et je vous interdit de répondre ainsi !