Plat traditionnel à la carte des bistrots parisiens, le croque-monsieur a le luxe de séduire également à domicile où il convainc non sans efforts petits et grands. Loué pour sa simplicité, sa rapidité d’exécution et son goût de madeleine de Proust, vous saurez tout de l’histoire du croque-monsieur.
L’histoire du croque-monsieur, ou la rivalité des restaurants parisiens
Véritable pilier de la gastronomie française de comptoir, son association de pain de mie, de fromage et de jambon, le tout grillé à la poêle ou au four, fait mouche. Cette recette, aussi simple que savoureuse, a un goût régressif qu’on adore.
L’histoire de ce sandwich chaud remonte au début du XXème siècle.
D’après une légende urbaine parisienne, elle a pour cadre les Grands Boulevards et plus précisément le boulevard des Capucines. Dans ce lieu incontournable du bien manger, les bistrots et cafés se menaient une guerre sans merci pour attirer les clients.
Alors en plein âge d’or des restaurants à Paris, en 1910, un établissement se démarque très nettement.
Il s’agit de Le Bel-Âge, qui tire son épingle du jeu grâce à des sandwiches moins chers que la concurrence.
Néanmoins, un midi en plein service, tout va basculer. Comme souvent, une défaillance humaine aura contribué à l’histoire de notre chère gastronomie.
Un nom singulier que l’on doit à l’ironie et au hasard
Mais reprenons l’histoire qui nous intéresse, c’est bien au cours d’un service que le patron doit improviser en raison de l’absence de baguettes, ce fleuron national.
Poussé dans ses derniers retranchements, il voit alors le pain de mie comme seule et unique solution. S’ensuivent deux tranches de pain de mie, du fromage, du jambon, un passage au four et le tour est joué !
Seulement, il s’avère que le patron bénéficie d’une réputation… pour le moins sulfureuse. En effet, pour des raisons qu’on ignore, on le suspecte d’être cannibale ! C’est pourquoi, lorsqu’il sert ce sandwich insolite, le client est d’abord méfiant, voire inquiet quant à sa composition. Et on le comprend !
Aussi, il aurait demandé quelle viande entrait dans la composition de son repas. Sûrement amusé, le patron aurait répondu « Mais enfin, de la viande de monsieur ! ». Sa répartie polémique assure le succès du plat au cours du service. Si bien que dès le lendemain, le « croque-monsieur » apparaît à la carte.
Pour ce qui est du croque-madame, sa variante avec un œuf au plat sur le dessus, réfère aussi à une histoire. Ce nom viendrait des chapeaux portés par les femmes de l’époque.
Découvrez maintenant l’histoire du Paris-Brest !