On attribue souvent à Bordeaux le seul mérite d’avoir abrité la création du cannelé. Mais c’est une erreur puisque la ville a contribué à la naissance d’un autre classique de la pâtisserie française avec le Saint-honoré !
Vous savez, ce dessert affriolant à base de petits choux glacés au sucre, de crème chiboust et de crème Chantilly ? Désormais, tous les projecteurs sont sur cette fameuse pâtisserie française et vous pourrez jurer tout connaître de l’histoire du Saint-honoré !
L’histoire du Saint-honoré : une pâtisserie aux origines parisiennes
L’histoire saisissante du Saint-honoré commence vers 1847. Elle a vu le jour chez Maison Chiboust. Il s’agit de la plus grande pâtisserie parisienne de l’époque, laquelle est à l’origine de la crème éponyme.
Auguste Jullien, alors jeune chef pâtissier de la maison, a l’idée de cette recette. Inspiré d’un dessert borderlais, elle consiste dans un premier temps en une brioche imposante fourée de crème pâtissière.
Pour ce qui est de son nom c’est aussi toute une histoire !
Rassurez-vous, le Saint-honoré ne se nomme pas ainsi seulement en raison de la rue où se trouvait la non moins célèbre Maison Chiboust ! Son inventeur s’est davantage creusé les méninges pour lui conférer une toute autre symbolique. Faisant plutôt référence à Saint Honoré, le saint-patron des boulangers-pâtissiers et huitième évèque d’Amiens, comme un vibrant hommage.
Une recette revue et devenu un véritable classique
Mais l’histoire de cette gourmandise de haut rang ne s’arrête pas là !
Notamment lorsque le sympathique Auguste Jullien décide de voler de ses propres ailes, en fondant sa propre pâtisserie. Là-bas, il revisite sa fameuse recette inventée des années auparavant.
Par la suite il n’est plus question de brioche.
Le pâtissier remplace cette dernière par un cercle de pâte feuilletée ou brisée, sur lequel il dispose des boules de pâte à choux garnis et recouvert de crème Chiboust ou de Chantilly. Cette appellation désigne en fait un mélange de crème pâtissière et de meringue.
Arroseur arrosé, c’est bien connu dans l’histoire de la gastronomie, on se pique les recettes à tout va. Et la Maison Chiboust n’a pas échappé à la règle en reprenant à son tour la recette de son ancien apprenti.