Éternelle compétitrice, la France ajoute une autre corde à son arc et confirme sa suprématie dans la culture du lin. En tant que premier producteur de lin au monde, cette industrie fait aussi office de gage d’excellence à la française. Notamment avec ses 75 000 hectares répartis sur le territoire. Poursuivez votre lecture et vous saurez tout des dessous de la relation entre la France et cette fibre végétale. À vous d’être incollable sur la production de lin en France !
Nouveau secteur qui rapporte, la production de lin en France
Originaire d’Eurasie et particulièrement prisée pour ses fibres textiles et ses graines oléagineuses, cette plante séduit à bien des égards. Faisant ainsi le bonheur des industries alimentaire, textile, cosmétique et pharmaceutique notamment.
Autrefois cultivé dans le Croissant fertile, en ce qui concerne la production de lin, la France caracole désormais en tête !
En effet, l’Hexagone concentre 80% de la production mondiale. La culture de fibres de lin a ses exigences pour garantir une production optimale.
Aussi, elle nécessite un climat océanique et doux, mais également une alternance entre soleil et pluie. C’est pourquoi la plante a pris ses quartiers sur la côte, plus particulièrement en Normandie et dans les Hauts-de-France. Avec un terroir favorable à cette culture, la France aurait tort de s’en priver !
De plus, les avantages de sa croissance rapide et sa compatibilité avec les sols pauvres font du lin une plante digne d’intérêt.
Respectueux de l’environnement, nécessitant peu d’engrais et de pesticides, le lin a tout pour plaire et suscite des vocations ! Aujourd’hui, selon la Confédération européenne du lin et du chanvre, on dénombre 6500 liniculteurs en France.
Et oui, on ne produit pas 160 000 tonnes de lin par an sans main d’œuvre ou lieux dédiés, avec plus de 12 établissement de teillage de lin en France.
En outre, cette production favorise l’emploi local, surtout dans l’Ouest de l’Hexagone. On compte presque 1 200 emplois directs créés pour l’étape du teillage et du peignage du lin dont l’industrie rapporte pas moins de 250 millions d’euros.
Toutefois, seule ombre au tableau, de nos jours on exporte plus de 90% de cette production végétale en Asie. Et plus particulièrement en Chine, pour être filée avant d’être réexportée vers le Vieux Continent.
Un constat en pleine mutation
Il faut dire que le processus de transformation des fibres en fil est complexe et coûteux. Si bien que depuis des années, la France laisse la Chine réaliser la plus importante valeur ajoutée.
C’est sans compter l’initiative de marques qui tentent maintenant de faire revivre la filière. À l’instar de l’entreprise Safilin, une entreprise française spécialisée dans la filature de lin et de chanvre, qui était délocalisée en Pologne il y a de ça trente ans. Cette dernière vient de réimplanter des machines en France pour ses quelques 300 clients dans l’Hexagone et en Europe.
Autre symbole de ce regain d’intérêt, Linfini est en passe des signer le retour de la première usine de filature de lin en Bretagne depuis 1891. Localisée près de Morlaix, elle devrait ouvrir en juin 2023 et employer à terme une trentaine de personnes. Ainsi l’entreprise a l’ambition de produire 20% du lin filé en France. D’autres projets attestent d’une volonté de rapatriement de la production de lin en France.
Cela témoigne aussi que cette plante n’a décidément aucun secret pour l’Hexagone !
Et vous, est-ce que vous mésestimiez jusque-là la production de lin en France ?
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