Méconnus ou bien souvent dans l’ombre, les facteurs d’orgue contribuent au faste au sein des abbayes, églises et autres cathédrales. Responsables de la magie dans les tuyaux de l’orgue, l’instrument renaît et prospère à force de patience et grâce à leur expertise pluridisciplinaire. Au terme de cet article, telle une partition, vous connaîtrez assidûment l’histoire du métier de facteur d’orgue !
L’orgue : de l’essor au déclin
Originaire de la Grèce antique, avec son clavier, son buffet, son pédalier et sa soufflerie, l’orgue est le terrain de jeu et d’exercice du facteur d’orgue.
Spécialisé dans la fabrication et l’entretien des orgues, ce dernier présente de nombreuses qualités. Parmi lesquelles la polyvalence, la passion et un talent incontestable.
En effet, cet artisan fait usage de nombreuses disciplines dont la menuiserie, la mécanique, le formage des métaux, l’électricité et l’électrotechnique.
Mais aussi, cela va de soi, des connaissances musicales et acoustiques très aiguisées.
L’orgue connaît un âge d’or en France du XVIème siècle au XXème siècle. Emporté dans le tourbillon de renouveau religieux et occupant finalement une place dans l’Église. Supplantant ainsi son statut d’instrument « païen » et son interdiction effective pendant des années.
Néanmoins, cet engouement vient à s’essouffler. Et ce, pour de multiples raisons, notamment le déclin de l’Église, la méconnaissance de la culture de l’instrument. Mais également l’absence de composantiers français pour orgues et le recours aux orgues virtuels.
Ce qui explique que de nos jours cette profession comporte peu d’élus. Avec environ 65 facteurs d’orgues en exercice, le moins que l’on puisse dire c’est que les candidats ne se bouscule pas au portillon !
Le métier est accessible après un diplôme de bac pro artisanat et métier d’art facteur d’orgues option organier ou tuyautier. Ou sinon le Brevet des Métiers d’Art (BMA) en facture instrumentale, option orgues. Plus d’informations ici !
Le métier de facteur d’orgue : histoire de familles et une relève en crise
L’histoire du métier de facteur d’orgue garde en mémoire les noms d’artisans d’exception, souvent issus de longue lignées familiales.
Ainsi les Thierry constituent la plus grande dynastie de facteurs d’orgue français. Notamment rejoints à ce prestigieux palmarès par les familles Dallery, Clicquot, Isnard et Roethinger.
Aujourd’hui le métier concerne quelques jeunes professionnels, mais cela reste une goutte d’eau au vu de l’entretien et de la restauration des 8700 orgues recensés.
Parmi lesquels 1590 s’avèrent classés au titre des Monuments Historiques, dont l’Orgue Moucherel de la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi.
Construit au XVIIIème siècle par le facteur Christophe Moucherel et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, il est considéré comme l’un des plus beaux orgues de France voire d’Europe.
Alors, canon l’histoire du métier de facteur d’orgue ?
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