S’il est un château royal français des plus grandioses, c’est bien le château de Fontainebleau. Tantôt délaissé par les rois, tantôt restauré et idolâtré par d’autres ; l’édifice de 800 ans fut marqué par moult occupations, qui lui ont laissé une histoire digne de ce nom. Retour sur le passé mouvementé du Château de Fontainebleau et ses anecdotes oubliées !
Les rois les plus emblématiques et leurs dates de séjour à Fontainebleau !
Avec 34 rois de France et 2 empereurs à son actif, le château de Fontainebleau a accueilli du beau monde. Nous vous proposons donc, en premier lieu, un rapide tour d’horizons de ceux qui ont particulièrement marqué cette demeure royale de leur passage !
Les anecdotes du château de Fontainebleau : remeublé en 19 jours
Le Château de Fontainebleau fut le plus meublé de tous les châteaux royaux français. Et son plus grand restaurateur n’est autre que le grand Napoléon 1er, qui portait un amour fort pour le château, le qualifiant aussi de « vraie demeure des rois ». En 1804, Napoléon rencontre donc le pape Pie VII, qu’il invite au château. Mais pour l’accueillir comme il se doit, il demande à faire remeubler le palais, laissé entièrement vide après la Révolution.
Le futur Empereur ordonne donc un réaménagement de l’entièreté du lieu, en un temps record. Les architectes Charles Percier et Pierre Fontaine redoublent d’efforts, puisque ce sont 40 appartements de maîtres, 200 logements de suite et des écuries pour 400 chevaux que compte le château, rien que ça. Mais en 19 jours seulement, l’ordre de l’empereur est exécuté !
L’emprisonnement grotesque du pape
Fort de ces réaménagements, le château peut fièrement accueillir cet invité d’honneur : le pape Pie VII. Mais les relations entre le pape et Napoléon s’enveniment : l’Empereur souhaite le contraindre à signer un nouveau concordat, pour officialiser la dissolution de son mariage avec Joséphine. Face à un refus catégorique, Napoléon décide d’annexer les États pontificaux, et d’emprisonner le pontife. En premier lieu, à Savone, puis, à Fontainebleau ! C’est le début de 2 ans de captivité du pape au château, de 1812 à 1814.
Mais il faut malgré tout sauver les apparences, et ne pas faire passer le pape comme pris au piège. Il se fait donc plutôt traiter comme un hôte, et non comme un captif. On lui attribue par exemple de superbes appartements, fraîchement remis en beauté donc, mais le pape n’adhère pas à cette grotesque comédie. Il restera cloîtré dans ces appartements la plupart du temps de sa captivité, avant de devoir, malgré lui, céder aux pressions, et donc à la demande de l’Empereur, pour enfin retrouver sa liberté.
Les anecdotes du château de Fontainebleau : la légende de la carpe à l’anneau d’or
Évoquons maintenant une anecdote relevant plutôt de la légende que du fait historique : celle de l’étang des carpes de Fontainebleau. Ce petit étang fit office d’un véritable havre de paix, creusé par François 1er dès les années 1535. Le fameux pavillon, en surplomb des jardins, ne viendra s’y ajouter qu’en 1662, grâce à Louis Le Vau. Décoré sous le règne de Napoléon 1er, ce sont particulièrement Napoléon III et l’impératrice Eugénie qui en profitèrent, y organisant des fêtes nautiques.
Mais ce qui nous intéresse, ce sont les carpes. Ces dernières peuplent l’étang, et on les pêche d’ailleurs toujours régulièrement. Et la légende leur attribue une extraordinaire longévité ! On dit que des carpes multiplement centenaires se trouvent encore dans ces bassins. Certaines auraient été offertes par le duc de Lorraine au roi Henri IV en 1608 et y nageraient toujours. Et plus encore, une d’entre elles porterait un anneau d’or ! À vous d’ouvrir l’œil lors de votre passage.
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