La gourmandise refait instantanément surface au moment de déguster une île flottante. Cette préparation aérienne méconnu vous révèle aujourd’hui tous ses secrets. Découvrez l’histoire officielle de l’île flottante.
Une histoire revue et corrigée
Tout baigne au sujet de l’île flottante. Inventée par le grand cuisinier Auguste Escoffier, cerveau de nombreux classiques de notre gastronomie, il met au point l’île flottante à la fin du XIXe siècle.
Originellement, la recette implique des tranches de génoise, de biscuit de Savoie ou de brioche, arrosées de liqueur.
Toujours d’après ses dires, il convient de séparer ces tranches moelleuses par de la marmelade d’abricot. Apport pour le moins généreux, elle s’entiche également d’amandes hachées et de raisins secs.
Le tout est servi avec de la crème anglaise ou une purée de fruits rouges. Exempt donc, d’œufs de quelque façon que ce soit.
Appellation connue pour rimer avec gourmandise, en réalité on intervertit très fréquemment l’île flottante avec les œufs à la neige.
Pourtant les deux sont à différencier, étant donné que l’île flottante ne comporte pas l’ombre d’un blanc d’œuf !
L’imbroglio entre île flottante et œufs à la neige
L’objet de la confusion vient donc de sa proximité visuelle avec la recette des œufs à la neige. Ce classique de la cuisine française se compose de blancs d’œufs sucrés, montés puis pochés dans une casserole d’eau ou de lait bouillant.
Avant que cet entremet nuageux ne flotte sur une crème anglaise, le tout recouvert de caramel. Il existe une version régionale de cet entremets, intitulée Dame blanche du Poitou.
Cette déclinaison prend la forme d’œufs battus en neige cuits directement au four dans un grand moule à soufflé. La préparation est démoulée puis déposée sur une crème anglaise.
De nos jours, la recette de l’île flottante correspond à celle des œufs à la neige. On fait remonter l’origine des œufs à la neige à un traité culinaire du VIe siècle, dans lequel le médecin byzantin Anthime découvre le principe de la « neige » obtenue en battant des blancs d’œufs.
Alors à présent ne vous laissez plus duper par cet amalgame sucré !
Toujours plus de douceur à l’horizon, soyez au fait de l’histoire du gâteau opéra, un véritable récital de gourmandise !