Il y a quelques jours nous étions au MIF Expo à Paris, à la découverte de nouvelles pépites. Dès le premier jour, notre radar à bonnes idées s’est arrêté sur Eio et son fondateur Quentin, on vous les présente ?
Quentin et la revalorisation des matériaux polymères
Quentin a 29 ans et il est le brillant fondateur d’Eio, une jeune marque de lunettes. Son objectif : développer des filières de collecte et de valorisation des déchets plastiques.
Il a étudié la chimie des polymères et a notamment passé 3 ans en labo pour y préparer sa thèse. Le but étant de développer des matériaux polymères (dont font partie les « plastiques ») à partir d’huiles végétales et non pas de pétrole. Là on se dit « balèze le type ». Et il ne s’est pas arrêté la !
Après ce parcours déjà rondement mené, il eut envie de se pencher davantage sur la gestion de la fin de vie de ces matériaux et de créer une entreprise qui lutterait contre la pollution plastique.
L’idée était de répondre à ces problématiques :
- Comment collecter les déchets plastiques présents dans la nature ?
- Où les récupérer ?
- Que faire de ces déchets ?
- Comment financer l’ensemble de cette filière ?
Et du coup l’entrepreneuriat, tu le vis comment ?
Plutôt bien ! J’ai toujours eu envie de faire ça. Mes parents sont artisans, du coup le côté entrepreneurial m’a toujours beaucoup plu. Pour le côté « engagé », je pense que la graine est là depuis un moment. Ça doit remonter à la sortie du film d’Al Gore, « Une vérité qui dérange ». On était allés le voir au collège avec le prof de bio. Forcément il y a des hauts et des bas, c’est comme tout, mais si on fait la somme de tout, je m’éclate, ça m’apporte énormément et ça me donne encore plus envie d’apporter aux autres.
Eio, des déchets transformés en lunettes
L’idée d’Eio est de récupérer des déchets plastiques dans la nature et de les transformer en des objets utiles, beaux et bien faits. Eio est la contraction de eye et eau car la marque collecte les déchets dans les rivières et les transforme en lunettes.
Pour l’instant, Quentin et son équipe se concentrent sur les lunettes, qui, soit dit en passant, ont des prix plus que raisonnables (entre 95€ et 110€). Cependant l’objectif à terme est de développer d’autres produits et de lancer de vraies campagnes de dépollution tout en assurant une seconde vie aux déchets collectés.
Et une chose est sûre, le résultat est bluffant, voyez un peu :
On vous laisse avec ces quelques mots du fondateur :
Ce qui est plutôt chouette avec le fait de combiner cette démarche avec une marque, c’est que ça nous incite, pour ne pas dire oblige, à aborder le projet sur un ton optimiste et hyper accessible. Les questions environnementales peuvent parfois être traitées de façon fatalistes et un peu moralisatrices, ce qui peut démotiver voire complètement braquer certaines personnes. C’est dommage.