3 anecdotes des montagnes pour prendre de l’altitude !

Vous avez peut-être déjà planifié vos vacances à la montagne. Enneigées, rocailleuses ou volcaniques, les montagnes ne manquent pas de nous faire rêver. Et ces dernières regorgent parfois d’anecdotes assez surprenantes ! Aujourd’hui, on vous propose trois anecdotes sur les montagnes, qui vous feront briller lors des conversations.

Anecdotes des montagnes : le langage sifflé des béarnais

Dans le creux de la vallée d’Ossau (Béarn), plus précisément à Aas, un curieux mode de communication intrigue depuis des siècles. Il s’agit du langage sifflé ! Ce sont les paysans du village d’Aas qui communiquaient effectivement, pendant des centaines d’années, en sifflant. Une pratique qui n’est naturellement réalisable que dans des vallées, où la propagation du son peut s’avérer exceptionnelle en s’étendant sur plusieurs kilomètres. Mais outre un simple son que l’on pourrait réussir à entendre, ces sifflements constituent véritablement une équivalence de la langue parlée, conservant un sens ainsi qu’une vraie complexité !

Un phénomène ancien, objet de plusieurs interrogations pour plusieurs raisons. Si l’on sait plus ou moins pourquoi est apparu ce langage sifflé, on ne sait cependant rien de pourquoi son utilisation est restée cantonnée au village d’Aas (en France). Encore plus surprenant, ce langage sifflé est en fait répandu dans divers endroits du monde, mais très limités !

Dans toute l’Europe, on ne retrouve que deux phénomènes du type : un dans le Béarn et un dans le sud de l’Eubée, en Grèce. Sinon, une petite partie de ce langage sifflé a été répertoriée aux quatre coins du globe. Mais sans que nous puissions réellement les lier entre eux !

Grenoble, vallée glacière

Vous connaissez Grenoble, mais pas forcément son histoire ! On dit souvent que Grenoble est la ville « la plus plate » de France, se situant au fond d’une cuvette bordée de différents massifs. Retournons quelques milliers d’années en arrière, entre -115 000 et -11 600 ans, dernière période glaciaire.

À cette époque, le climat était légèrement plus froid : 10 à 12° de moins, en moyenne, que les températures d’aujourd’hui (dans les Alpes). De gigantesques glaciers trônaient donc à l’époque dans la région. Vous l’aurez peut-être compris, Grenoble se tient dans une vallée glaciaire, où se trouvait historiquement un très important glacier ! Le creusement et l’érosion causés par ce glacier ont donc laissé place à un terrain plat. Idéal pour accueillir la ville que nous connaissons aujourd’hui !

De nos jours, il vous est toujours possible de trouver certains glaciers dans les Alpes, tels que le glacier de la Mer de Glace de Chamonix par exemple.

Anecdotes des montagnes : l’Histoire des chasseurs alpins

Avez-vous déjà entendu parler des chasseurs alpins ? Soldats d’élite de l’unité d’infanterie de montagne de l’armée de terre française, les chasseurs alpins sont spécialisés dans le combat en milieu montagneux depuis la fin du XIXe siècle. Devenus l’un des corps d’élite les plus populaires, les chasseurs alpins possèdent une histoire intéressante.

Direction l’Italie ! Jusqu’en 1859, l’Italie n’était pas encore un État unifié. Elle se constituait surtout de plusieurs royaumes et républiques indépendants. Mais au cours de cette année là, l’Italie devient un véritable pays unifié. Elle apparaît à la France comme une nouvelle menace. La frontière alpine se doit donc d’être protégée, d’un camp comme de l’autre. C’est finalement nos voisins italiens qui initient en premier leur armée aux combats en montagne.

Le 24 décembre 1888, la France crée ainsi à son tour des troupes de montagne. 12 des 31 bataillons de chasseurs à pieds de l’époque doivent donc assurer cette noble mission. Ces jeunes troupes alpines connurent une grande popularité dès leur apparition, reconnaissables par leur tenue sombre et leur « tarte » (béret traditionnel). Mais leur réel baptême de feu prit place durant la 1ère Guerre Mondiale, après laquelle ils prirent leur appellation de « bataillons de chasseurs alpins ».

Aujourd’hui existe toujours le 27ème bataillon de chasseurs alpins, implanté à Annecy, composé de 1100 femmes et hommes !

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